30/012023 L’approche radiomique pour prédire la toxicité de la radiothérapie prostatique L’analyse radiomique du CBCT prostatique permet de prédire la toxicité urinaire de la radiothérapie prostatique. L’approche radiomique consiste en l’extraction et l’analyse automatique de centaines (voire milliers) de paramètres issus d’imageries numériques pré-, per- ou post-thérapeutiques, à visée soit de caractérisation tissulaire, soit surtout de prédiction (récidive ou toxicité en cancérologie). Les méthodes de « machine [...]
30/012023 Hormonothérapie néo-adjuvante : premières données concernant la réponse pathologique avec l’apalutamide Dans les cancers de la prostate à haut risque, l’hormonothérapie standard par suppression androgénique a déjà été évaluée en néo-adjuvant avec un impact marginal sur la réponse pathologique et le taux de marges positives, mais sans bénéfice prouvé en termes de survie. Plusieurs essais sont actuellement en cours pour évaluer les hormonothérapies de nouvelle génération (HNG) dans cette même indication néo-adjuvante avant prostatectomie. ARNEO est un essai de phase II randomisé évaluant l’efficacité de l’association degarelix (antagonistes de la GnRH) + apalutamide versus degarelix + placebo, avec pour objectif principal de comparer la proportion de patients ayant une maladie résiduelle minimale (définie comme [...]
19/122022 Surexpression du PSMA comme facteur prédictif d’efficacité du 177lutétium-PSMA-617 au sein de l’étude randomisée TheraP. Le 177lutétium-PSMA-617 (Lu-PSMA), radionucléide émetteur β- se fixant spécifiquement sur le PSMA exprimé par les cellules tumorales de prostate, est l’une des thérapeutiques les plus innovantes de ces dernières années dans le cancer de prostate métastatique résistant à la castration (mCRPC)(1). L’étude de phase II randomisée TheraP a montré une supériorité du Lu-PSMA (6 cycles, toutes les 6 semaines) par rapport au cabazitaxel en termes de taux de réponse PSA>50% (PSA-RR) et de survie sans progression (SSP) chez des patients avec un mCRPC(2). Cette étude publiée dans le Lancet Oncology est une analyse ancillaire préplanifiée de l’étude TheraP, consistant à évaluer la TEP au 68Ga-PSMA et la TEP au FDG comme biomarqueurs prédictifs d’efficacité du Lu-PSMA(1). Deux critères pré-spécifiés ont été explorés: un [...]
19/122022 Place du traitement local par prostatectomie totale chez les patients oligo-métastatiques. Le traitement local du primitif par radiothérapie a montré son intérêt chez les patients ayant un cancer de la prostate métastatique hormono-sensible avec un faible volume métastatique. Suite aux résultats de l’étude Stampede, c’est la radiothérapie prostatique qui est aujourd’hui le standard dans cette indication. La question de l’intérêt de la prostatectomie totale comme traitement local en situation métastatique a été posée par plusieurs essais cliniques mais ceux-ci ont souvent été arrêtés précocement. Dans cette étude de phase II randomisée, Dai et al. ont évalué [...]
19/122022 L’heure est passé pour l’Orteronel. Le driver principal du développement des cancers de la prostate reste la voie du récepteur aux androgènes. Plusieurs antiandrogènes périphériques ont été développés ces dernières années [1]. L’Orteronel (TAK 700) est un inhibiteur du CYP17 comparable à l’abiratérone mais avec une spécificité supérieure sur l’inhibition du CYP 17,20 lyase [2]. Il a également pour avantage de ne pas entraîner un hyperaldostéronisme secondaire. Cet essai de phase 3 [...]
19/122022 Grande déception avec le Télaglénastat ciblant la glutaminase dans le cancer du rein à cellules claires. La Glutaminase est une enzyme clef de la régulation du cycle de la glycolyse, importante pour fournir l’énergie nécessaire au développement des cellules tumorales. Cette enzyme est fréquemment surexprimée dans le carcinome rénal à cellules claires. Depuis les progrès importants avec les combinaisons antiangiogénique et immunothérapie en première ligne [1], il était important de trouver de nouvelles voies d’actions pour les lignes ultérieurs et le Télaglénastat@, inhibiteur de la glutaminase, semblait représenter une piste prometteuse [2-3]. [...]
19/122022 Le PET-PSMA au Fluor : une alternative intéressante au PET-PSMA au Gallium. Le PSMA au Fluor offre plusieurs avantages par rapport au Gallium, notamment en termes de coût, de modalités de transport et distribution et de résolution de l’image. En revanche, ses performances diagnostiques sont encore peu évaluées. Dans un récent essai prospectif, ce nouveau radiotraceur 18F-PSMA-11 a été comparé au 68Ga-PSMA-11 avec un cross-over intra-individuel en double-aveugle, les patients recevant les deux examens l’un après l’autre, dans un ordre défini de manière aléatoire. Il s’agit d’un essai [...]
19/122022 Comment optimiser avec le TEP PSMA la délinéation des aires ganglionnaires en cas de rechute biologique ? La délinéation des aires ganglionnaires pelviennes en cas d’irradiation prostatique peut être délicate, soit en situation adjuvante associée à l’irradiation prostatique, soit en cas de récidive biologique après prostatectomie radicale. Des recommandations américaines de délinéation de ces aires ganglionnaires ont été publiées historiquement d’abord dans le journal rouge en 2009 (Lawton et al) puis plus récemment en 2021 (Hall et al). Cet article, basé sur l’analyse de 1653 TEP scans [...]
19/122022 Quel meilleur séquence d’hormonothérapie associée à la radiothérapie des cancers de prostate ? En cas d’irradiation prostatique sans irradiation ganglionnaire, préférer une hormonothérapie courte adjuvante à une hormonothérapie courte néoadjuvante. Dans les cancers de prostate traités par radiothérapie et hormonothérapie, la question de la séquence de l’hormonothérapie (néoadjuvante ou adjuvante) en fonction du volume d’irradiation (prostate seule ou associée aux aires ganglionnaires) est controversée. Pour répondre à cette question, cette [...]
28/112022 Ajout de l’Olaparib à l’Abiratérone pour tous les patients avec un cancer résistant à la castration ? Olaparib plus abiratérone versus abiratérone seul dans le cancer de prostate résistant à la castration : résultats de l’étude de phase III randomisé PROpel Les inhibiteurs de PARP (iPARP) sont une avancée majeure pour les patients avec un cancer de prostate métastatique et porteur d’une altération des gènes impliqués dans la réparation de l’ADN (DDR) par recombinaison homologue (HRRm), principalement en cas de mutation [...]
28/112022 Faut-il irradier les aires ganglionnaires en cas d’envahissement ganglionnaire après chirurgie pour cancer de prostate ? L’étude de phase III PROPER suggère le bénéfice de l’irradiation des aires ganglionnaires en cas d’envahissement ganglionnaire très faible. Cette étude de phase III a inclus des patients ayant une chirurgie (prostatectomie/curage) pour cancer prostatique classé finalement pN1cM0 (94% des patients ayant 1 ou 2 N+). Les patients, ayant tous 2 ans d’hormonothérapie, étaient randomisés entre une irradiation de [...]
28/112022 Mise à jour des recommandations de l’ASCO® pour la prise en charge du cancer du rein à cellules claires, en situation métastatique. Cette article dans son intégralité, doit faire partie de nos référentiels de prise en charge du cancer du rein à cellules claires en situation métastatique, même si quelques différences peuvent apparaître liées à la mise à disposition des molécules entre les États-Unis et l’Europe Pour cette mise à jour des recommandations, six questions cliniques ont été abordées : Comment doit être diagnostiqué un cancer du rein à cellules claires Reste-t-il une place de la néphrectomie cytoréductrice Quelle est la première ligne de traitement préférentiel en [...]
28/112022 Peut-on adapter le schéma thérapeutique nivolumab plus ipilimumab ? Le bras manquant des essais en première ligne dans le cancer du rein métastatique… essai de phase 2 adapté sur la réponse avec le nivolumab monothérapie en première ligne. Ces dernières années, plusieurs essais de combinaison ont été rapportés en première ligne du cancer du rein métastatique soit en bi-immunothérapie soit en combinaison immunothérapie et TKI [1]. Malheureusement aucun de ces essais de phase 3 randomisés n’a eu un [...]
28/112022 La radio-chimiothérapie : une option valable pour la prise en charge des tumeurs de vessie infiltrant le muscle. Le traitement trimodal est une option thérapeutique de préservation vésicale pour les tumeurs de vessie infiltrant le muscle de petite taille, unifocale, sans carcinome in situ ni hydronéphrose associée, et sous couvert d’une résection complète. Pour des indications plus élargies, les résultats de la radio-chimiothérapie sont moins connus. Cette publication présente les résultats actualisés avec le suivi à long terme de l’essai de phase III randomisé BC2001. Dans cette étude, 458 patients ont été inclus avec une double randomisation portant d’une part sur une radiothérapie seule versus radiothérapie [...]
28/112022 Chauffer la Mitomycine en intra-vésical pour être plus efficace : pas pour les tumeurs de risque intermédiaire. La Mitomycine C (MMC) est bien connue pour son activité anti-tumorale, notamment dans les Tumeurs de Vessie N’Infiltrant pas le Muscle (TVNIM) de risque intermédiaire selon la classification de l’EORTC. Son absorption est 40 % meilleure à 43°C. A cette température, la MMC devient dix fois plus cytotoxique localement sans pour autant augmenter sa toxicité systémique. La combinaison d’une chimiothérapie à une hyperthermie locale entraine plusieurs effets qui se potentialisent : l’hyperthermie augmente la perméabilité vasculaire et cellulaire, permettant [...]
25/102022 Seul le pembrolizumab tient le cap de l’adjuvant dans le cancer du rein. Mise à jour à 30 mois de l’étude KEYNOTE 564 : poursuite de la supériorité du pembrolizumab sur le placébo dans le carcinome rénal en adjuvant L’étude KEYNOTE-564 a montré une amélioration de la survie sans maladie (SSM) avec le pembrolizumab (PEMBRO) adjuvant (adj) par rapport à un placebo (Pbo) après chirurgie chez les patients atteints de carcinome rénal à cellules claires (ccRCC) présentant un risque [...]
25/102022 Essai SEMITEP : désescalade thérapeutique guidée par la TEP dans les séminomes. L’idée d’une désescalade thérapeutique chez les patients pris en charge pour une tumeur germinale séminomateuse permettrait, chez des patients bien sélectionnés, d’alléger la chimiothérapie et d’éviter ainsi les toxicités. C’est sur ce rationnel que l’essai SEMITEP, étude de phase II menée par le GETUG, a évalué la place du TEP au FDG pour identifier les patients sans activité métabolique résiduelle après deux cycles de chimiothérapie par étoposide-cisplatine (EP) et [...]
25/102022 L’immunothérapie néo-adjuvante par atézolizumab pour les patients unfit : quels seraient les bons candidats ? La chimiothérapie néo-adjuvante est le standard de prise en charge des patients pris en charge pour une tumeur de vessie infiltrant le muscle localisée et éligible pour les sels de platine (fit). Chez les patients non éligibles (unfit), une cystectomie d’emblée est généralement réalisée. La question de proposer une autre stratégie thérapeutique en néo-adjuvant chez ces patients est en cours d’évaluation, avec de premiers résultats prometteurs de l’immunothérapie en termes de réponse pathologique. Dans l’essai de phase 2 ABACUS, évaluant l’atézolizumab (2 cycles) en néoadjuvant avant cystectomie dans cette population de patients inéligibles ou refusant la chimiothérapie, le taux de réponse pathologique complète (pCR, objectif primaire de l’étude) était de 31%. On ne [...]
25/102022 Nivolumab / Atézolizumab, faire ou ne pas faire de traitement adjuvant dans les carcinomes urothéliaux ? Les carcinomes urothéliaux, même à un stade localisé, restent de pronostic péjoratif, avec un risque de rechute de 50% [1]. Deux essais randomisés ont testé l’intérêt de l’immunothérapie en situation adjuvante : IMvigor010 avec l’atezolizumab [2] et CheckMate 274 avec le nivolumab [3] , le premier ne modifiant par la survie sans maladie (SSM), contrairement au second et ce en dépit [...]
25/102022 Quel impact du contrôle local de la radiothérapie prostatique sur la survie des patients ? La récidive locale augmente le risque métastatique tardif, augmentant de ce fait le risque de décès des patients. L’impact de la récidive locale sur la survie après radiothérapie prostatique est mal évalué. Cette question a été abordée par une analyse multivariée dans une très large série de 12 533 patients atteints de cancer de prostate (la moitié avec [...]